Clonage reproductif
La petite histoire
Comprendre simplement
Domaines de présence
Son interprétation dans l'avenir
Les références
Mais encore …
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La petite histoire  Up Page
Qu'est-ce le clonage?
Le clonage est un ensemble de technologies permettant de reproduire à lui-même un gène, une cellule ou un organisme vivant. Il faut distinguer le clonage thérapeutique du clonage reproductif (interdit chez l'homme par les lois de bioéthique au niveau international).
En revanche chez les micro-organismes, les plantes et les animaux il n'y a pas de limites au clonage, sauf techniques pour certaines espèces.
Le clonage thérapeutique (chez l'homme) consiste à introduire dans un ovule non fécondé (ovocyte) dont on a retiré le noyau, l'ADN d'une cellule provenant d'un patient (cellule de peau ou de muscle), pour obtenir différentes lignées cellulaires en culture In Vitro (dans l'éprouvette). Ces cellules peuvent alors servir à régénérer des tissus fonctionnels (sang, foie, pancréas, etc…) du patient sans risque théorique de rejet par le système de défense immunitaire.
Le clonage reproductif (chez l'animal) consiste aussi à introduire dans un ovule non fécondé dont on a retiré le noyau, l'ADN d'une cellule provenant d'un adulte; mais cet embryon cloné est lui implanté dans l'utérus d'une mère porteuse pour s'y développer et naître à l'issue de la grossesse.

Les micro-organismes telles que les bactéries ont été les premières à être clonées sur boîte de gélose (une bactérie = une colonie) par Pasteur. C'est grâce à cela que les gènes humains introduits dans des micro-organismes (bactéries ou levures) ont pu être eux aussi clonés (c'est à dire individualisés) et amplifiés pour les analyser (programmes du Génethon, du séquençage du génome humain). Mais les gènes peuvent être copiés dans une éprouvette sans recours à un organisme vivant: c'est la technique de PCR (Polymerase Chain Reaction).


Comprendre simplement  Up Page
Clonage thérapeutique
(transplantation nucléaire ou transfert nucléaire)
Transplanter le noyau d'une cellule donneuse somatique d'un adulte, dans un ovule (cellule reproductrice) énucléé d'une donneuse.
Ce procédé consiste à prélever sur un premier individu un noyau d'une cellule adulte, comme une cellule de la peau et de l'injecter dans l'ovocyte (ou ovule) d'une mère donneuse. Une stimulation artificielle est nécessaire, au moyen d'un choc hypotonique dans une solution de calcium ou de petits chocs électriques.
En bref
Le clonage consiste à ôter le patrimoine génétique d'un ovule pour le remplacer par celui du spécimen que l'on cherche à reproduire et dupliquer. L'ovule est ensuite stimulé électriquement pour lui "faire croire" qu'il a été fécondé. Si tout va bien - ce qui est rare - la division cellulaire se met alors en branle et l'ovule devient un embryon, copie génétique conforme du donneur.
 
De cette re-programmation nucléaire résulte un pseudo-embryon qui se développe en culture In Vitro et donne des lignées de cellules souches embryonnaires. Ces cellules auront le patrimoine génétique de la cellule adulte donneuse à quelque chose près. En effet, le matériel génétique mitochondrial (respiration cellulaire) sera exclusivement apporté par l'ovule de la donneuse, de même que la programmation des premières étapes du développement du pseudo-embryon sera irrémédiablement sous le contrôle de la machinerie cellulaire de la donneuse.
Un des défis actuels des biotechnologies est d'arriver à faire se différentier In Vitro ces cellules embryonnaires en tissus adultes pour pouvoir traiter des patients, mais aussi d'augmenter considérablement le taux de réussite de la transplantation nucléaire (qui reste à ce jour plus qu'aléatoire chez l'animal).

Chez l'animal on maîtrise parfaitement la culture de ces cellules embryonnaires (cellules ES) chez la souris. Chez l'homme, on peut obtenir ces cellules souches embryonnaire à partir d'embryons surnuméraires; cela fait l'objet d'une demande d'autorisation pour la recherche dans la prochaine loi de révision de bioéthique en France prévue pour la fin de l'année. En Angleterre et aux USA, c'est déjà autorisé par la loi.

Le clonage reproductif a été développé chez l'animal : brebis (Dolly) et la vache par le Roslin Institute.


Domaines de présence  Up Page
Dolly
Elle avait vu le jour le 5 juillet 1996 à l'Institut Roslin, à Édimburg, en Écosse. Hélas une dégénérescence de ses chromosomes, entraînant un vieillissement prématuré de ses organes, relance le débat sur les problèmes de santé liés aux animaux nés du clonage.
Le destin de Dolly met en lumière les dangers du clonage, au moment où la secte des raéliens prétend avoir mis au monde trois bébés clonés. Les recherches de Ian Wilmut, le créateur de Dolly, ont montré que tous les animaux clonés ont des malformations génétiques et physiques.
 
Trois veaux clonés
Le médecin vétérinaire Lawrence Smith _qui a fait partie de l'équipe de Ian Wilmut de l'Institute Roslin d'Edimbourg_ et son équipe du centre de recherche en reproduction animale ont cloné, en décembre 2001, un zébu en trois exemplaires.
 
Lapins clonés
Après la brebis, la vache, la souris et le chat, c'est au tour du lapin d'être cloné. Dans la revue Nature Biotechnology du mois d'avril 2002, des biologistes français de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) affirment avoir cloné l'un des mammifères les plus difficiles à répliquer.
Jean-Paul Renard et son équipe ont obtenu quatre clones de lapins en bonne santé. Deux se sont accouplés avec d'autres lapins non issus de clonages pour respectivement donner naissance à sept et huit petits.

Son interprétation dans l'avenir  Up Page
Cellules souches
Les cellules souches (encore immatures) adultes, présentes dans l'organisme adulte et capables de régénérer des tissus (beaucoup de référence dans l'article de Yuehua et al, Nature Vol 418, 4 july 2002) ne présentent pas de problèmes éthiques; seule inconnue: sélectionner suffisamment de ces cellules et contrôler leur différentiation en tissus au laboratoire.
Une équipe suédoise vient de montrer que des cellules souches nerveuses peuvent également être à l'origine de cellules de nombre d'organes. Jusque là, on pensait que seules les souches embryonnaires étaient capables de donner naissance à tous les types de cellules de l'organisme. Ces travaux ouvrent de nouvelles perspectives pour les greffes de tissus, sachant qu'il est beaucoup plus facile et plus conforme à l'éthique d'utiliser des cellules souches prélevées sur l'adulte que sur des embryons.
 
C'est en ajustant le milieu de culture dans lequel baignaient des cellules souches tirées d'un embryon de souris qu'une équipe de l'Université de Pennsylvanie a réussi à obtenir des ovocytes, c'est-à-dire des ovules en formation. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Science (mai 2003).
Cette découverte ouvre la voie à une utilisation moins controversée du clonage à des fins de reproduction. Pour donner un enfant à un couple dont la femme est infertile, on pourrait d'abord concevoir un embryon qui serait le clone de la mère, à partir d'une de ces cellules. On tirerait ensuite de cet embryon des cellules souches qui deviendraient des ovules, que l'on pourrait fertilisés in vitro avec le sperme du papa. Ainsi, l'enfant conçu ne serait pas un clone. Cette avenue a fait l'objet de discussions entre les scientifiques réunis la semaine dernière à Cancun au Mexique pour l'assemblée de Human Genome Organisation.
Une telle approche est loin de régler tous les problèmes éthiques : elle nécessite non seulement l'utilisation du clonage, mais également le sacrifice d'un embryon humain. De plus, on ne peut encore être certain que les ovules ainsi obtenus ne présenteront pas de défauts génétiques.

Les références  Up Page
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Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les "trois pôles d'intérêts", en psychologie)_ c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.
 
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Mais encore …  Up Page
Les mulets clonés
Idaho Gem, Utah Pioneer et Idaho Star sont respectivement nés en mai, juin et juillet 2003. Ils sont tous les trois des clones d'un mulet de course dont le propriétaire voulait faire perdurer les qualités d'athlète.
Les scientifiques à l'origine du projet assurent que les animaux sont en pleine forme, et qu'ils ne présentent aucun signe de vieillissement prématuré, contrairement à Dolly, la brebis clonée en Grande-Bretagne au milieu des années 90.
Le secret? Au lieu d'utiliser le noyau de cellules d'animaux adultes pour remplacer celui des ovules lors de l'opération, les chercheurs ont utilisé des cellules de foetus; plus exactement celles du frère de la star de course qu'ils voulaient reproduire.
 
Clonage de deuxième génération d'un taureau
Le clone d'un taureau lui-même cloné grandit paisiblement dans une ferme japonaise, preuve vivante que le "clonage en série" n'est pas limité aux seules souris: Kamitakafuku est né en 2000 mais sa naissance n'a été annoncée qu'en juin 2004, les chercheurs ayant voulu s'assurer qu'il était en bonne santé.Les animaux clonés ont en effet souvent de graves problèmes de santé, obésité et vieillissement prématuré notamment.
Auparavant, seules les souris avaient été clonées à partir d'une première génération de clones. "Nous avons prouvé que le reclonage pouvait être réalisé dans d'autres espèces", a expliqué Xiangzhong "Jerry" Yang, chercheur de l'Université du Connecticut, un des trois auteurs de cette étude publiée sur le site Internet de la revue scientifique américaine "Nature Biotechnology".Avec ses collègues, le Pr Yang a utilisé 358 ovules avant d'arriver à concevoir un seul taureau. Leurs tentatives de créer une troisième génération de clones ont échoué après des tentatives sur autres 248 ovules.